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2 juillet 2015 4 02 /07 /juillet /2015 08:00
Fraternité.Walt Whitman

Mon esprit au tien s'unit, cher frère,

Ne t'inquiète pas de ce que beaucoup qui font résonner ton nom ne te comprennent pas,

Je ne fais pas résonner ton nom, mais je te comprends,

Je te désigne avec joie,ô mon camarade, pour te saluer et saluer ceux qui sont avec toi,

Avant et depuis, et aussi ceux qui viendront,

Afin que tous nous travaillions ensemble, transmettant la même charge et le même héritage,

Nous, petit nombre des égaux, indifférents aux pays, indifférents aux temps,

Nous, qui embrassons tous continents, toutes castes, admettons toutes théologies,

Nous, compatissants, discerneurs, commune mesure des hommes,

Nous allons en silence parmi disputes et affirmations, mais

Ne rejetons ni les disputeurs ni rien de ce qu'on affirme,

Nous entendons les braillements et le vacarme,

De toutes parts divisions, jalousies, récriminations nous arrivent,

On forme autour de nous un cercle péremptoire pour nous enfermer, mon camarade,

Pourtant, nous allons, inarrêtés, librement par toute la terre,

Voyageant en tous sens jusqu'à ce que nous imprimions notre marque ineffaçable

Sur le temps et les âges divers,

Jusqu'à ce que nous saturions temps et âges, afin que les hommes et les femmes

Des races, des siècles à venir, s'attestent frères et amis, comme nous sommes.

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30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 06:51

Que sont mes amis devenus

Que j'avais de si près tenus

Et tant aimés

Ils ont été trop clairsemés

Je crois le vent les a otés

L'amour est morte

Ce sont amis que vent emporte

Et il ventait devant ma porte

Les emporta

 

Avec le temps qu'arbre défeuille

Quand il ne reste en branche feuille

Qui n'aille à terre

Avec pauvreté qui m'atterre

Qui de partout me fait la guerre

Au temps d'hiver

Ne convient pas que vous raconte

Comment je me suis mis à honte

De quelle manière

 

Pauvre sens et pauvre mémoire

M'a Dieu donné le roi de gloire

Et pauvre rente

Et droit au cul quand bise vente

Le vent me vient le vent m'vente

L'amour est morte

Ce sont amis que vent emporte

Et il ventait devant ma porte

Les emporta

L'espérance de lendemain

Ce sont mes fêtes.

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30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 06:50

C'est beau d'avoir élu

Domicile vivant

Et de loger le temps

Dans un coeur continu,

Et d'avoir vu ses mains

Se poser sur le monde

Comme sur une pomme

 

Dans un petit jardin,

D'avoir aimé la terre,

La lune et le soleil,

Comme des familiers

Qui n'ont pas leurs pareils,

Et d'avoir confié

Le monde à sa mémoire

Comme un clair cavalier

A sa monture noire,

D'avoir donné visage

A ces mots: femme, enfants,

Et servi de rivage

A d'errants continents,

Et d'avoir atteint l'âme

A petits coups de rame

Pour ne pas l'effaroucher

D'une brusque approchée

C'est beau d'avoir connu

L'ombre sous le feuillage

Et d'avoir sent l'âge

Ramper sur le corps nu,

Accompagné la peine

Du sang noir dans nos veines

Et doré son silence

De l'étoile Patience,

Et d'avoir tous ces mots

Qui bougent dans la tête,

De choisir les moins beaux

Pour leur faire un peu fête,

D'avoir senti la vie

Hâtive et mal aimée,

De l'avoir enfermée

Dans cette poésie.







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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 07:48

Chante mon coeur le chant du sable et de la pierre

Du vent, de la pluie et de la vie qui passe

Dès l'aube, du désert, au chant des chameliers

Monte la poussière d'un siècle qui s'efface

Pour partir...

Et nos songes d'Orient bercés de caravanes

Enfantés par les voeux mystiques des marchands

Montent vers toi, Soleil, pour dire la pavane

Des oiseaux qui saignent de trop pousser leur chant

Pour mourir...

Chante mon coeur un air d'or et de turquoise

Enfanté par la voix des prêtres et des guerriers

Dans la plaine naviguent des âmes par milliers

A l'ombre des platanes nos colombes se croisent

Pour aimer...

Songe, reviens-moi, et que le vent de l'Est

Accoure quand éclôt le siècle des printemps

Reverdissent tes pas sur un passé funeste

Dans les cendres tiédies la pluie compte le temps

Pour renaître...

Phénix ou rossignol, que ton nom immortel

Porte les nations jusqu'au cieux des coupoles

Que les coquelicots fleurissent de corolles

Qu'ils parlent à l'Occident d'une aurore plus belle

Pour connaître...

Dans les terres du Nord des robes d'émeraude

Germent dès le jour sur les ruines d'hier

Quand les mains travailleuses élevées aux rizières

Dansent sous le vent et quand la brûme rôde

Pour rêver...

Et c'est ainsi depuis les vieilles migrations

Fatigue, pleurs, soupirs armés de longs espoirs

Portés jour et nuit, fardeaux d'humilation

Pour que l'été énfin renaisse à la nuit noire

Pour partir un jour

Je prendrai les chemins

Je prendrai dans ma main

La clé du non-retour

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 16:37
Le bûcheron des mots .Izu Troin

Le pays des arbres à lettres

Parfois une rencontre peut bouleverser bien des choses et nous entrainer vers l’inconnu… Cette histoire, c’est celle de la rencontre qui a changé ma vie. Cette culture d’arbres à lettres, ces greniers à mots c’est le pays où je suis né.

Chez nous les bûcherons plantent les arbres et portent leurs lettres à la cité pour en faire des livres. Car ici, Ce sont les mots des livres qui nourrissent les hommes. Je ne parle évidemment pas des livres interdits, ceux créés par les poètes et les artistes,  ces livres là, leurs mots procurent des émotions si fortes qu’ils en marquent la peau, à tout jamais. Les marqués, ceux qui fabriquent les livres interdits sont bannis, obligés de se cacher ou de se retirer loin, très loin de la société et si l’un d’entre eux est arrêté, on ne le revoit jamais.  …..

C’était l’époque où j’étais bûcheron comme mon père.  Le fil de ma vie se déroulait au gré des saisons, je faisais mon travail. A la fin de l’automne je vendais ma récolte de lettres à la fabrique de livres et j’achetais les graines de mes nouveaux arbres.

A cette occasion, les gardes vérifiaient scrupuleusement qu’aucune tâche n’entachait notre peau. Simple formalité, car dans mon enfance, mon père avait fait son devoir, il avait dénoncé une famille de marqués.

Par chance, les récoltes se vendaient bien. J’avais assez de livres pour vivre et ne pas me poser de question. Un après-midi, j’étais en plein travail …..

 Elle dévalisait mes plus beau x arbres : c’était une marquée, une qui se nourrit des livres interdits, une bannie. Je  craignais les marqués et leurs étranges pouvoirs mais plus encore qu’ils ne me contaminent...Les histoires les plus folles couraient à leur propos . Mais je devais à tout prix récupérer mes lettres.

Sa peau bariolée m’hypnotisait, j’étais envouté par le chant de ses mots. C’était déjà trop tard…

J’ai cinq ans, je suis avec mon père. Il est fier du devoir accompli et je suis fier d’être son fils….

Les souvenirs de ma mère subitement disparue m’envahirent  soudain : la douceur de sa voix, ses caresses, sa petite bourse de soie…

Elle s’appelait Béryl, sa petite fille Fauvert. Depuis l’arrestation des parents de fauvert, elle se cachait dans le nord du pays

-         Pardonnez-nous s’écria Béryl, c’est pour la petite, elle a besoin de mots pour ne pas dépérir.

Je ne pouvais les dénoncer.

-         Que la poésie vous garde remercia Béryl.

Mais quand je tendais la main…

J’étais devenu un « marqué ». Je ne savais que faire, attendre de me faire arrêter, fuir le plus loin possible ?

C’est alors que j’ai soudain compris : ma mère, elle aussi…

Avant de nous séparer, je partageais ma réserve de branches à lettres avec Béryl mais après  en avoir prélevé quelques-unes , c’est à l’enfant que je donnais  les précieuses graines de ma mère ;  c’était une espèce rare,  très apprécié des poètes …

Elle m’assura d’en prendre le plus grand soin.

Les années ont passé. Je n’ai aucun regret. Je vis depuis loin de chez moi Je cultive mon jardin et compose des livres.

Les mots magiques de Béryl et Fauvert, les précieuses passeuses d’émotion me nourrissent toujours

Isabelle Blanchard

 

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8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 08:09

La poésie, c'est peindre des sons qui écrivent les senteurs qui donnent goût à la vie.

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2 juin 2015 2 02 /06 /juin /2015 15:29
POURQUOI DES POETES EN TEMPS DE DETRESSE ?

Séminaire de la revue LA REGLE DU JEU

Table-ronde animée par Alexis Lacroix , Rédacteur en chef Idées-Culture du magazine Marianne

 

Pourquoi des poètes en temps de détresse ?

 

avec

Paul de Brancion,poète, Président de l'Union des poètes et compagnie

Françoise Siri, auteur

Catherine Tourné, Directrice des Editions LansKine

Jacques Viallebesset , poète , chroniqueur littéraire

Dimanche 7 Juin à 11H

Cinéma L'étoile Saint-Germain

22 Rue Guillaume Apolinaire 75006 Paris

( Métro Saint-Germain des près)

Que la poésie vous garde...

 

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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 08:41

Le veilleur invente son espérance,

Du fond des mots s'éclaire un chemin

Jusqu'au point de rencontre

De son orbe avec le monde

Pélerin d'une langue nouvelle.

 

Lire un poème comme une veille,

Ecouter la voix intérieure

D'un ailleurs en soi qui pense

L'inavouable, voix de gorge

De la parole vers l'autre.

 

Voyager au coeur du langage

Demeure des ombres d'ancêtres

Ou d'infans bleus, des sourires

De mères à l'haleine de lilas,

Des sanglots d'hommes seuls.

 

Lire un poème comme une veille,

Sa présence contre la nuit, inconsolable

Tendresse au miroir des morts,

Ce qui commence et finit à même

La voûte du silence et l'énigme

D'une terre plus légère

Depuis le premier amour.

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18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 08:51
CE QUI EST EPARS vient de paraître

La poésie chantepleure

 

Hissez haut et fort les poutres charpentiers

C'est la poésie qui soutient le monde

Le paradis tient dans les paumes de nos mains

 

Ici et maintenant on blesse on viole on tue

La liberté pleure dans tous les chants des hommes

Le coeur est un moulin enfariné d'amour

Qui broie le malheur sous la meule des jours

 

Copeaux de sang ou mât des navires conquérants

Sève qui irrigue les hautes futaies humaines

Derrière les barbelés de l'exil ou dans les prés

La poésie chantepleure dans la liberté.

 

Note de l'éditeur

Jacques Viallebesset est né en 1949 en Auvergne où il réside. Pseudonyme d'un éditeur de spiritualité et d'ésotérisme, il s'est fait connaître comme co-auteur d'un roman " La conjuration des vengeurs" ( Dervy 2006), où il utilise tous les ressorts de l'imaginaire et de la symbolique maçonniques, adapté en bande dessinée sous le titre éponyme en 2010 chez Glénat; poète, il a déjà publié trois recueils, " L'écorce des coeurs", en 2011 et " Le pollen des jours" en 2014 aux Editions Le nouvel athanor. Son troisième recueil " Sous l'étoile de Giono" est paru en 2014 aux éditions Alain Gorius/Al Manar.

Ses poèmes sont présents dans plusieurs revues et anthologies internationales, dont l'anthologie" Poèmes/ultime recours" parue chez Recours au poème éditeurs.

Comme l'indique Paul Vermeulen, dans sa critique du recueil " Le pollen des jours" : " Il y a une particularité dans cette voix, quelque chose d'unique même dans la poésie français contemporaine, : une espèce de métissage entre les présences d'Eluard, les arcanes de certain chemin spirituel, Aragon, ceux qui philosophent par le feu, et l'Amour en forme de " Banquet".

Grâce à son lyrisme initiatique, les mots" usés, trop usés d'avoir trop mal servi", les vocables d'Hofmannsthal retrouvent la parole pour ré-enchanter un peu le monde. Sous son nom il a été chroniqueur de poésie au " Magazine littéraire" et chronique régulièrement dans le magazine en ligne " Recours au poème" .

 

Pour commander :

Ce qui est épars. Recoursaupoemeediteurs. 7 E

www.recoursaupoemeediteurs.com

Sous l'étoile  de Giono  15 E

www.editmanar.com

Le pollen des jours 15 E

L'écorce des coeurs 17 E

www.lenouvelathanor.com

 

 

 

 

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15 mai 2015 5 15 /05 /mai /2015 07:45

Loin de la source

Des brasiers glacés

Des étoiles ombrées

Nous traversons l'impact du sablier

 

Debout les amis, debout le temple!

Et le corps de l'homme.

 

Debout encore! 

Les arbres enracinés dans l'amer

et les nuages en pierre  

et la giboulée des rochers

 

C'est toujours l'Espérance

Que porte le regard

Quand l'aube nacrée initie les orphelins

A la chevauchée des voiles brisés

 

Debout!

C'est l'orée

Et c'est l'homme  

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Présentation

  • : L'atelier des Poètes - par Jacques Viallebesset
  • : VIVRE POETIQUEMENT, L'AMOUR VRAI, LA JOIE D'ETRE sont les trois facettes d'une seule et même chose qui se nomme: ETRE et ne pas seulement exister. Lorsqu'on vit poétiquement, forcément, ça laisse des traces....
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