Les rêves sont la littérature du sommeil.
Les rêves sont la littérature du sommeil.
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abyme en l'amour aussi bien qu'en la mer
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
Celuy qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage,
Celuy qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflamer,
Et tous deux ils seront sans hazard de naufrage.
La mère de l'amour eut la mère pour berceau,
Le feu ort de l'amour, samère sort de l'eau ,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.
L'avenir est à ceux qui n'ont pas peur du vide.
A LA FENETRE
Donnez-moi la faim
Ô vous dieux qui êtes assis et donnez
Aux mondes ses ordres.
Donnez-moi la faim, la souffrance et la volonté.
Bannissez-moi dans la honte et l'échec
De vos portes dorées et de la renommée,
Donnez-moi votre faim la plus miteuse, la plus lasse!
Mais laissez-moi un peu d'amour,
Une voix pour me parler à la fin du jour,
Une main pour me toucher dans la chambre sombre
Brisant la longue solitude,
Dans le crépuscule des formes diurnes
Embuant le coucher du soleil,
Une petite étoile errante, à l'ouest,
Est sortie des formes changeantes de l'ombre.
Laissez-moi aller à la fenêtre,
Y regarder les formes diurnes du crépuscule,
Attendre et reconnaître la venue
D'un peu d'amour.
Chicago Poems. Editions Le Temps des Cerises. 2011
Il est moins grave de perdre que de se perdre.
C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore.
L'idéal est un absolu que l'on n'atteint jamais mais ilnous sert de lanterne tout au long du chemin.
Je ne sais ce que signifie
Cette tristesse qui est en moi
Une légende d'autrefois
Ne me sort pas de l'esprit.
L'air est frais, tombe la nuit
Et tranquille coule le Rhin.
Le sommet des montagnes luit
Dans les lueurs du couchant.
Là-haut, la plus belle des filles
Est assise, ô merveille,
Ses parures d'or brillent,
Elle coiffe ses cheveux dorés.
Elle les peigne avec un peigne d'or
Et ce faisant elle chante
Un chant mystérieux
A la mélodie puissante.
Le pilote d'un esquif
En est saisi de douleur;
Il ne voit pas le récif
Il ne voit que les hauteurs.
Je crois qu'à la fin l'onde engloutit
Le batelier et son canot;
Et voilà ce que fit
Avec son chant, la Loreleï .
Le Tambour de la liberté. Poèmes choisis et traduits par Francis Combes. Editions "Le Temps des Cerises". 2011
On ne peut comprendre la vie qu'en regardant en arrière, mais on ne peut la vivre qu'en regardant en avant.
Il n'est jamais trop tard pour devenir ce que nous aurions pu être.