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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 05:00

Laissez-moi entrouvrir cette porte d'auberge

Car je cherche quelqu'un d'un haut pays de neige

Comme une odeur de lys au déclin d'un été

Il avait pris soudain un chemin de traverse

Où le ciel enroulait ses écharpes de blé

Et voici que la salle est vide et que son pas

S'efface comme un bruit de source dans les bois 

Comme un léger murmure d'ombre avant l'averse

Et nul ne sait plus rien de lui sinon qu'il reste

Dans le verre brisé sur le coin de la table

Un sillage terni de sang coagulé

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 05:00

Regards de sang et d'eau vive

D'attachement ou de haine

D'absence ou d'intime présence

 

Regards de feu ou de froid

De diamant ou de sable

De paix de guerre

De misère ou de joie

 

Regards du voyeur ou de l'aveugle

Egarés ou fixes

Fuyants ou séducteurs

 

Chaque regard est poème

Romance triste quête du graal

Pas un regard ne se ressemble

Dans les bras serrés du désir

 

Face à la mort

Aux yeux crevés

 

In L'ATHANOR DES POETES.Anthologie .Editions le nouvel athanor. 2011

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 05:00

Effleurer sa présence

Comme une prière voudrait effleurer le ciel.

Eflleurer ce qu'elle pense

comme le rêve effleure ses nuits.

Caresser la tendresse dans son intimité

Avec l'insistance d'un libertin.

Faire jouir ainsi la pureté

jusque dansles gestes de l'amour.

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 05:00

La zingaro vous salue

Hommes et femmes de la terre

Je viens ce soir déposer pour vous

Une douce prière

 

Esprit fantastique

Des quatre vents

Protégez ces âmes

De leurs folies meurtrières

 

Esprit fabuleux

Des mers jusqu'aux cieux

Protégez ces êtres

Aux passés tumultueux

 

Esprit magique

Des douze palais

Protégez leur famille

Pour les réunir à jamais

 

Esprits ancestraux

Des dix-huit lunes

Protégez leurs enfants

Et leurs berceaux

 

Esprits fantasques

Faites-en des monarques

Pour que leur âme

S'accorde avec leurs femmes

 

Esprits sublimés

Contre vents et marées

Faites de leur vie

Un havre de paix

 

La zingaro vous salue

Hommes et femmes de la terre

Je viens ce soir déposer pour vous

Cette prière singulière

 

Copyright Nina Minizen . Tous droits réservés

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 05:00

Il meurt lentement

Celui qui ne voyage pas,

Celui qui ne lit pas

Celui qui n'écoute pas de musique,

Celui qui ne sait pas trouver

Grâce à ses yeux.

Il meurt lentement

Celui qui détruit son amour-propre,

Celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement

Celui qui devient esclave de  l'habitude

Refaisant tous les jours les mêmes chemins,

Celui qui ne change jamais de repère,

Ne se risque jamais à changer la couleur

De ses vêtements

Ou qui ne parle jamais à un inconnu

Il meurt lentement

Celui qui évite la passion

Et son tourbillon d'émotions

Celles qui redonnent la lumière dans les yeux

Et réparent les coeurs blessés

Il meurt lentement

Celui qui ne change pas de cap

Lorsqu'il est malheureux

Au travail ou en amour,

Celui qui ne prend pas de risques

Pour réaliser ses rêves,

Celui qui, pas une seule fois dans sa vie,

N'a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!

Risque-toi aujourd'hui!Agis tout de suite!

Ne te laisse pas mourir lentement!

Ne te prive pas d'être heureux§

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 09:35

Ecoute- moi revivre dans ces forêts

Sous les frondaisons de mémoire

Où je passe verte,

Sourire calciné d'anciennes plantes sur la terre

Race charbonneuse du jour.

 

Ecoute-moi revivre, je te conduis

Au jardin de présence,

L'abandonné au soir et que les ombres couvrent

L'habitable pour toi dans le nouvel amour.

 

Hier régnant désert, j'étais feuille sauvage

Et libre de mourir

Mais le temps murissait, plainte noire des combes,

La blessure de l'eau, dans les pierres du jour.

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 05:00

Certains soirs de poignante nostalgie

quand les clous de l'exil s'enfoncent dans mes paumes

quand le vin saccage mes membresj'entame avec toi une conversation au bord de l'aile et de l'abîme

 

j'entends ta voix de plomb

j'écoute ta voix de patio andalou

j'entends ta douleur murmurer

j'écoute ta fureur de vie galoper entre les oliviers verts

 

Certains soirs d'abandon glacé je pose ma tête sur ton épaule toujours en flamme

Ô Fédérico et je m'abandonne.Et je réclame tes paumes de miel sur la plaie.

Pour moi tu tambourines de tes doigts nocturnes sur la table sur le carreau et tu inventes des cavales des processions des fêtes gitanes

qui ne s'éteindront qu'avec les yeux épuisés.certains soirs quand cela fatigue de respirer, de dire"bonjour, cher ami", de bouger les jambes

je frappe à ta porte de terre violente et pure, j'entre dans ta maison de silence et d'espace

je ne dis rien. Je reste debout dansun coin d'ombre. Je te regarde sans parler

je te regarde enfoui jusqu'aux lèvres dans tes travaux d'abeille musicale

que la mort de balles et de haine n'a point interrompus.J

 

Je t'aime ô Fédérico

Plus tard quand les eaux s'apaisent sous les feuilles

quand les guitares se font aveux d'amants

quand les cigarettes rougeoyantes découpent des profils durs dans l'air

nous reprenons la phrase inachevée

nous nous avançons plus avant à travers les hautes herbes du langage vers cette aube de berger où nous attendent pain blanc et lait frugal.

En hommage à Fédérico Garcia Lorca assassiné le 19 Aout. In "Les riverains du feu". anthologie Editions le Nouvel Athanor.

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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 05:00

C'est le plus difficile, ce geste

apporter à l'aube la parole, le poème,

en nous laissant tout seul face à la blancheur de la page.

 

Le chant ne vient pas quand on l'appelle,

tout comme lalumière n'apparait pas,

sinon doucement,

quand les flocons de la nuit s'évanouissent

en rosée limpide et claire.

 

Et la chanson jaillit, de nouveau,

pour celui qui se trouve sur les rives du commencement,

de son commencement, et qui écoute.

 

C'est le plus difficile, ce geste

descendre à l'ombre, jusqu'à l'insondable du langage,

pour écouter le chant.

Quel est ce chemin, cette trace qui nous visite

et nous éveille à la voix, en doux secret.

 

Extrait de "Voix vives de méditerranée en méditerranée. Anthologie Sète 2011. Editions Bruno Doucey

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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 05:00

Il se sera perdu le navire archaïque

Aux mers où baigneront mes rêves éperdus;

Et ses immenses mâts se seront confondus

Dans les brouillards d'un ciel de bible et de cantiques.

 

Un air jouera, mais non d'antique bucolique,

Mystérieusement parmi les arbres nus;

Et le navire saint n'aura jamais vendu

La très rare denrée aux pays exotiques.

 

Il ne sait pas les feux des havres de la terre

Il ne connait que Dieu, et sans fin, solitaire

Il répare les flots glorieux de l'infini.

 

Le bout de son beaupré plonge dans le mystère.

Aux pointes de ses mâts tremble toutes les nuits

L'argent mystique et pur de l'étoile polaire.

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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 05:00

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;

Mon paletot aussi devenait idéal;

J'allais sous le ciel, Muse!et j'étais ton féal;

Oh! là! là! que d'amours splendides j'ai rêvées!

 

Mon unique culotte avait un large trou.

-Petit Poucet rêveur, j'égranais dans ma course

Des rimes. Mon auberge était à la Grande Ourse.

-Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

 

Et je les écoutais, assis au bord des routes,

Ces bons soirs de Septembre où je senatais des gouttes

De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;

 

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,

Comme des lyres, je tirais les élastiques

De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur!

 

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Présentation

  • : L'atelier des Poètes - par Jacques Viallebesset
  • : VIVRE POETIQUEMENT, L'AMOUR VRAI, LA JOIE D'ETRE sont les trois facettes d'une seule et même chose qui se nomme: ETRE et ne pas seulement exister. Lorsqu'on vit poétiquement, forcément, ça laisse des traces....
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