Laissez-moi entr'ouvrir cette porte d'auberge
Car je cherche quelqu'un d'un haut pays de neige
Comme une odeur de lys au déclin d'un été
Il avait pris soudain un chemin de traverse
Où le ciel enroulait ses écharpes de blé
Et voici que la salle est vide et que son pas
S'efface comme un bruit de source dans les bois
Comme un léger murmure d'ombre avant l'averse
Et nul ne sait plus rien de lui sinon qu'il reste
Dans le verre brisé sur le coin de la table
Un sillage terni de sang coagulé.
In "les Riverains du feu". Anthologie Le Nouvel Athanor. 2009