Nous l'avions éventé fort avant dans la nuit
Quêtant au fond de l'air l'odeiur des gibiers moites
La lune de l'été remontait les forêts
Elle se mettait nue pour que l'automne tarde.
Mais au matin voici qu'il pleut sur les vergers
Les oires et le vin passent la porte ouverte
Les fruits dorment, mouillés dans les paniers d'osier
Les pommiers ont largué leur poids de pommes vertes
Automne, ah! que n'as-tu un coeur tel à m'offrir
Pavoisé de hauts feux qui berceraient mes chambres
Et que n'ai-je des fruits, ou des mots, à mûrir
Salés un peu, et doux des fumées de Septembre?
In Le sang des hommes.
Editions Bruno Doucey 2016